Coaching Professionnel Tout est là, il n‘y a qu’à le faire émerger
Vendredi 14 février 2022
Tout est là. Il n’y a qu’à le faire émerger. Adhérer à ce postulat a fondé mon désir de devenir coach et me motive chaque jour à le rester.
Les personnes sont expertes de leur vie, de l’identification des problèmes qui les bloquent et même de leurs solutions ! Lorsque j’en discute avec elles au départ, elles sont souvent surprises de l’entendre. Dans notre monde contemporain où le rapport au savoir valorise l’expertise, à quoi servirait un coach qui n’apporterait pas de réponses ?
Le coach professionnel n’est pas là pour cela. À la différence du formateur ou du consultant, il n’est expert que d’une chose : le processus par lequel la personne trouvera en elle-même et par elle-même.
Le coaching puise sa source dans la maïeutique, en référence à Socrate. Son travail est de proposer à la personne qui le consulte un espace sécurisant lui permettant d’élaborer ses propres réponses. D’établir une interaction plus juste entre elle et son environnement professionnel en lui faisant (re)trouver le chemin de ses compétences au sens large et se reconnecter à la richesse de son savoir.
Chaque coach utilise, pour ce faire, des approches, méthodes et techniques qui parlent à sa sensibilité, à son histoire. Mais, à mon sens, il s’appuie surtout sur une curiosité sincère et sur sa générosité pour bâtir un questionnement qui aidera la personne à cheminer à la recherche d’une voie, approfondir sa réflexion et élargir son champ de perception; se décentrer et prendre du recul sur les situations qu’elle rencontre. Ainsi, expérimenter d’autres interprétations de la réalité.
Ce terreau fertile d’une confiance en soi (re)trouvée sera précieux à la personne coachée pour (re)devenir auteur, acteur de ce qui lui arrive et déployer l’énergie et la créativité qui ouvriront son champ des possibles.
Après huit années d’exercice, c’est ma qualité de présence que je travaille le plus aujourd’hui. M’efforcer d’être le plus ouverte, sincère, authentique possible dans la relation.
Pouvoir être traversée par la représentation du monde de l’autre avec le moins de jugement possible. Par conséquent, accepter d’être bousculée par les émotions, les histoires, les problèmes que rencontrent les personnes qui font appel à moi. Cela demande une solide sécurité intérieure, consciente de ses vulnérabilités. Coacher, c’est faire appel à ses blessures autant qu’à ses forces…
Fut une époque, récente, j’ai connu la lourde responsabilité de juger mes semblables en tant que conseiller prud’homal. Juger et coacher sont deux fonctions très différentes : dans la première, on travaille avec une intime conviction à la recherche de ce qui est juste. Dans la seconde, on renonce à le savoir pour l’autre. Mais avec le recul, je leur trouve un point commun passionnant : celui d’être capable de donner le plus intègre de soi-même à l’aune d’un devenir qui n’est pas le sien.